Qu'est-ce que le locavorisme ? Quels sont ses avantages ? On fait le point.
Manger local et de saison n’est pas seulement "tendance", cela peut aussi être plus économique et bénéfique pour l’environnement. Nombreux sont ceux ont été poussés à consommer local en se tournant vers les producteurs locaux durant la crise sanitaire. Un premier pas vers le locavorisme.
Connaissez-vous le locavorisme ?
Comme son nom le laisse présager, le locavorisme privilégie une consommation locale, c'est à dire de la viande, du fromage, des fruits et légumes produits dans un rayon de 160 kilomètres environ. Les "locavores" favorisent des circuits de production courts et s’approvisionnent ainsi auprès des producteurs de leur région. Les canaux sont multiples : marché de producteurs, Amap (association pour le maintien de l'agriculture paysane), vente à la ferme, magasin de producteurs, cueillette en plein champ...
Pourquoi devenir locavore ?
Le locavorisme prône plusieurs objectifs au quotidien :
68 % des consommateurs font en effet confiance aux agriculteurs pour les informer sur les fruits et légumes qu’ils achètent, bien plus qu’à la grande distribution (30 %) (baromètre de confiance des fruits et légumes frais, BVA 2016).
Une tendance qui ne cesse de se développer
En 2009, 14 % des Français privilégiaient des achats alimentaires produits à proximité du lieu de vente. En 2015, ce chiffre était passé à 21 %, soit une nette évolution (CRÉDOC, enquêtes Tendances de Consommation 2015 et 2009).
Être locavore, c’est aussi manger de saison
Le locavorisme implique également de manger des produits de saison. Les aliments issus de l’agriculture sont souvent soumis à une contrainte de saisonnalité (les clémentines en hiver et les fraises au printemps, par exemple). Si cela paraît évident pour des produits comme les fruits et les légumes, il en va de même pour certains fromages. C’est par exemple le cas du fromage de chèvre, qui dépend de la période de lactation des animaux, ou encore de certains fromages constitués de lait de montagne tels que l’Abondance ou le Mont d’Or.
Le but du locavorisme est d’éviter d’acheter des produits qui ont parcouru des milliers de kilomètres, car ceux-ci proviennent de pays où les saisons sont inversées. Cela permettrait de limiter la pollution et de consommer des aliments de qualité arrivés à maturation naturellement via des circuits courts de production.
Le locavorisme et les Français en quelques chiffres
On compte environ 2000 Amap en France, regroupant 250 000 adhérents au total.
63 % des Français privilégient régulièrement la consommation de produits locaux (Opinion Way).
Le Sud-Ouest compte le plus de locavores, avec 71 % des sondés qui déclarent privilégier les produits de cette région (Opinion Way).
Le locavorisme : côté fromages
Comme pour les viandes ou les légumes, les producteurs régionaux se spécialisent généralement dans certaines variétés de fromages, en fonction des bêtes laitières qu’ils élèvent. En Franche-Comté, les locavores peuvent déguster un bon Mont d’Or ou une Cancoillotte savoureuse et locale. Les locavores de la région Midi-Pyrénées, eux, auront le choix, entre autres, entre un Roquefort ou un Rocamadour.
Si vous souhaitez d’ores et déjà consommer local et vous mettre au locavorisme en faisant vos courses en grande surface, sachez que certaines fromageries fabriquent aussi des produits issus de la collecte locale du lait dans un rayon de 50 à 150 kilomètres. C’est le cas notamment des fromages Etorki, Caprice des Dieux, Tartare ou encore Cœur de Lion, pour n'en citer que quelques uns.
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