Fromage à la coupe, fruits et légumes pimpants... Au marché, on aurait envie de tout acheter. Mais tous les produits des étals ne se valent pas. Nos conseils pour bien les choisir.
Lorsqu'on est soucieux de bien manger, faire son marché, c'est une aubaine pour dénicher des fruits et des légumes frais, gorgés de vitamines, minéraux et antioxydants. Liste dans une main, cabas dans l'autre, on apprend à déjouer les pièges qui nous guettent au détour des allées. Au marché, on consomme « éclairé ». Comment ? On vous dit tout.
1. On achète des produits de saison.
« Il n'y a plus d'saison... » Ce n'est pas faux. Reste que des étals affichant les mêmes produits toute l'année, c'est louche. Le charme du marché, c'est justement de voir l'offre évoluer au fil des semaines. Oust, la monotonie dans l'assiette. À nous les recettes aux fruits et légumes de saison ! Manger équilibré et varié, cela commence au marché.
Comment identifier les fruits et légumes de saison ?
En faisant régulièrement son marché, on constate que les produits frais, les couleurs dominantes varient d'un mois sur l'autre. Cela est d'autant plus vrai que le marché est approvisionné par des producteurs locaux, cultivant leurs fruits et légumes de manière raisonnée ou biologique, et non sous serre chauffée toute l'année. Ceux-là ne vous proposeront pas de fraises en décembre, et c'est tant mieux.
Acheter du fromage au marché : une bonne idée ?
Oui ! À condition de privilégier les productions artisanales et non les fromages achetés chez des grossistes et proposés à la coupe (sauf si l'on prend son fromage au marché pour le « folklore »). Les marchés locaux regorgent de petits producteurs et fromagers, amoureux de leur métier, qui ne demandent qu'à partager leur passion et faire découvrir leur production. Nous en avons rencontrés sur le marché de Honfleur, sur celui d'Annecy et bien d'autres. Vous en croiserez sans doute sur votre marché préféré.
2. On privilégie les produits locaux et bio.
Se tourner vers les produits locaux, issus de l'agriculture biologique ou raisonnée, c'est à la fois limiter son empreinte carbone et le taux de pesticides dans son assiette. Les contrôles étant rigoureux dans l'Hexagone, on privilégie la production française, et notamment les fruits et légumes portants les labels Rouge, IGP ou AOP, garantissent des produits de qualité supérieure : abricots rouges du Roussillon AOP, asperges IGP des Landes, carottes de Créances label Rouge, « concombre de France » (charte nationale), melon IGP du Haut-Poitou, fraises IGP du Périgord... sont des valeurs sûres.
Comment reconnaître les produits frais locaux ou nationaux ?
On vérifie la provenance des produits sur les étiquettes affichées (mention obligatoire... en principe), on parle avec les producteurs, en leur demandant par exemple s'ils sont engagés dans des Amaps (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), s'ils font partie de groupements de producteurs telles que la Ruche qui dit oui ! ou fournissent d'autres circuits courts. Le coût de la certification « bio » est parfois trop élevé pour certains petits producteurs, qui y renoncent, bien que leurs produits n'aient rien à envier à ceux estampillés « AB ». On ne les boude pas.
3. On ouvre les yeux (et les narines).
Au marché, tous les sens sont en éveil. Pour faire son choix parmi l'armada de fruits et légumes frais, on sollicite la vue, l'ouïe (« Récoltées ce matin, mes tomates ! »), le toucher, l'odorat. On implique aussi les plus jeunes en leur faisant découvrir des produits de qualité, qu'ils auront plaisir à cuisiner à quatre mains et à déguster.
Comment bien choisir ses fruits et légumes au marché ?
On contrôle la couleur, l'odeur, la fermeté des produits frais. Mais un fruit qui est beau n'est pas forcément bon, et un légume moche, pas obligatoirement mauvais.
On se fie à la couleur pour...
Les fraises (elles ne mûrissent plus après la cueillette), les framboises et tous les fruits rouges, les tomates (attention, la variété Green zebra reste verte une fois mûre !), les haricots, petits pois et fèves (à choisir bien vert et sans tache).
On les achète parfumés...
Le melon (attention, trop parfumé, il est trop mûr, on évite), les pêches, les fraises, les abricots, le fenouil (on hume ses plumets).
Leurs fanes doivent être bien vertes...
Les radis, les betteraves, les carottes.
Ils doivent être fermes...
Le concombre (on tâte ses extrémités), les poivrons, courgettes et aubergines (deux légumes à choisir de petit calibre).
Et au retour du marché, on ne met pas tous ses fruits et légumes au frigo. Cela peut-être fatal à certains d'entre eux...
4. On ne dévalise pas son maraîcher.
Halte au gaspillage alimentaire ! Sauf à avoir prévu un banquet, on se limite à acheter des fruits et légumes pour deux ou trois jours, si l'on fait son marché deux fois par semaine. Le marché est hebdomadaire ? On achète des fruits et légumes à différents stades de maturité pour pouvoir en profiter toute la semaine, sans qu'ils se gâtent dans la corbeille à fruits ou le bac à légumes du réfrigérateur.
5. On privilégie le vrac.
Il est tentant, ce kilo d'abricots en barquette ficelée, bon marché. À l'exception des fruits rouges (dont on vérifie l'absence de jus ou de baies pourries), mieux vaut éviter d'acheter les fruits et légumes en barquette. Pourquoi ? Parce-que d'une part, on ne peut pas jauger de la maturité de l'ensemble des fruits (des abricots cueillis trop tôt deviendront farineux par exemple), et que d'autre part, les barquettes génèrent des déchets (plastique, voire sur-emballage plastique). Quand on sait que chaque Français produit près de 360 kg d'ordures ménagères chaque année, on y pense, en faisant son marché. On s'y rend avec ses cabas, chariot à roulettes ou tote bags, façon Famille Zéro Déchet. Et on évite de tout superposer dans son sac, pour ne pas abîmer les denrées les plus fragiles.
6. On passe aux fourneaux.
Et puisque l'été ne fait que commencer, on s'inspire de nos recettes de saison pour cuisiner les fruits et légumes avec nos fromages préférés à chaque retour du marché !