À 10 minutes de Sarlat, la ferme de La Brunie a attendu cinq générations d’éleveurs de vaches laitières pour se lancer dans la fabrication de fromages.
Les fromages sont affinés dans une cave à vin désaffectée en pierre voûtée et en terre battue au sol. Pas trop longtemps : « ici, en Dordogne, les gens n’aiment pas les tommes trop affinées », prévient la fromagère, Marie Rouquié. Elle propose donc une tomme souple douce et fruitée, au lait cru. La fermière n’a pas hésité à s’inspirer d’un grand fromage local, le trappe d’Échourgnac (lire article), pour la décliner, comme les sœurs cisterciennes, en une version affinée à la liqueur de noix. Il lui a suffi d’aller se procurer le breuvage dans la distillerie du village d’à côté.
À déguster en apéritif, sous forme de petits cubes, en gratin, en raclette, ou bien comme le font les Suisses sous forme de rosettes obtenues à l’aide d’une girolle. Marie Rouquié préfère personnellement faire fondre sa tomme dans une soupe paysanne aux oignons, avec du pain mis à tremper, accompagnée d’un bergerac rouge pas trop tanique.